Amérique du Sud
Il y a 5 points chauds en Amérique du sud avec un nombre élevé d’éclairs, ils sont répartis entre la Colombie et le Venezuela. Le lac de Marcaibo est la région du monde la plus frappée par la foudre avec 233 impacts par km2 et par an.
Les nuits du lac de Maracaibo au Venezuela, la plus grande mer intérieure d'Amérique du Sud, offrent un spectacle naturel unique : des éclairs illuminent l'obscurité tropicale jusqu'à 260 nuits par an, surtout à l'endroit où le fleuve Catatumbo se jette dans le lac. Jusqu'à 60 éclairs par minute, soit pratiquement 1'176’000 éclairs par an - un phénomène enregistré au livre Guinness des records !
Pendant la nuit, les éclairs sont si fréquents que cette région servait au temps coloniaux de phare pour les marins des Caraïbes. Ce phénomène (en espagnol Relampago del Catatumbo) reste aujourd'hui encore très mystérieux, avec de nombreuses théories sur cette activité électrique inhabituelle. Pourtant, la raison en est relativement simple :
Le lac de Maracaibo se trouve entre deux chaînes du massif des Andes et de grandes quantités d'eau s'y évaporent en journée en raison de la température élevée de la surface, en moyenne 30 degrés. La Mer des Caraïbes, située au nord, contribue également à un flux d'humidité supplémentaire. Pendant la nuit, l'air refroidit rapidement sur les sommets des Andes à proximité. Des vents catabatiques se forment sur les deux chaînes à l'ouest et au sud, et se rencontrent sur le lac chaud. Cette convergence marquée des vents, associée à une stratification humide et instable de l'air, constitue un déclencheur supplémentaire de soulèvement. C'est ainsi qu'en cours de soirée et pendant la nuit, des cellules orageuses de grande extension verticale se forment régulièrement au-dessus du lac et de ses environs.
Les autres points chauds d'Amérique du Sud se trouvent tous en Colombie. La fréquence des impacts y est également très élevée en comparaison avec les autres régions du monde, principalement sur les chaînes issues du massif septentrional des Andes, et ne sont dépassées que par certaines régions du Pakistan et de l'Inde. Parmi ces régions orageuses de Colombie, de nombreuses présentent la plus grande activité électrique pendant la nuit. En considération du contexte topographique, cela doit également être dû à des convergences stationnaires (thermiques de restitution).